March 28, 2024

Essai Ford Explorer – un mythe familiale ET raisonnable !

Ford chouchoute à nouveau sa clientèle française. Après avoir fait débarquer sur nos routes la Ford Mustang, c’est désormais au tour de l’Explorer de découvrir l’Hexagone. Mieux, Ford n’a fait aucun compromis : l’Explorer que vous trouvez dans les concessions françaises est identique à celui dispo aux Etats-Unis !

Quoi ?? Vous ne connaissez pas le Ford Explorer ?? Eh bien en fait si vous l’avez déjà vu à maintes reprises sans le savoir. Si vous regardez des films ou des séries US vous avez déjà des Ford Explorer car, dans sa version Interceptor, c’est un véhicule qui équipe les forces de police de presque tous les états du pays de l’Oncle Sam.

Mais revenons à notre Ford Explorer que nous avons pu essayer on ne va pas vous faire attendre plus longtemps : c’est un coup de cœur !

L’explorer est très bien parti pour être notre favori de 2021 !

Design

Si vous aimez les gros, mais alors les TRES GROS SUV, alors vous allez adorer le Ford Explorer. 5,06 m de long, 1,78 m de haut et 2,29 m de large (avec les rétroviseurs dépliés). Vous vouliez du massif ? Eh bien en voilà !

Même le Ford Edge, précédant SUV familial de la marque paraît minuscule à côté.

Mais au-delà des mensurations XXL de ce SUV, sa ligne n’est pas du tout déplaisante. La longueur est très bien exploitée pour « élancer » et étirer un peu la silhouette. Les surfaces vitrées noires et la hauteur de caisse dégagent bien-sûr un sentiment de muscle et de robustesse. A l’avant, l’énorme calandre (chromée sur la version Platinium) impressionne du fait de sa largeur et de sa hauteur. Elle affiche aussi une petite touche d’agressivité grâce aux optiques avant, car les éclairages qui surlignent les feux semblent froncer le regard de l’Explorer. A l’arrière, c’est un peu plus commun : les optiques arrières qui s’étendent sur les flancs sont situées aux extrémités latérales ce qui souligne (s’il en était besoin) la largeur de la bestiole. Et bien-sûr, on notera la présence des 4 vraies canules d’échappement qui trahissent la présence d’une toute belle mécanique sous le capot. Je vous en dit plus un peu plus bas.

Ford Explorer ©Autoday

Ambiance à bord et infodivertissement

Alors à bord … Comment dire les choses simplement. Disons que je n’aurais pas été étonné que Stéphane Plaza me fasse faire le tour du propriétaire de l’intérieur de l’Explorer. De la place, de la place et encore de la place ! C’est immense. Une anecdote pour que vous compreniez ; j’ai dû faire monter mon fils de 6 ans par la portière du côté opposé à son siège auto. Durant sa « randonnée » pour rejoindre son fauteuil, il déambulait dans l’Explorer avec la même aisance que s’il marchait dans un couloir. J’ai éclaté de rire tout seul.

Bon en revanche, même si les progrès de Ford concernant la qualité de finition sont indéniables, on observe encore des assemblages « à l’américaine ». Çà et là, on peut voir que des éléments ne sont pas précisément ajustés. On note aussi des choix de matériaux pas très valorisants sur les partie basse de l’habitacle. Mais franchement, rien de rédhibitoire. La qualité perçue est présente. Et l’ensemble est tout à fait correct. Une mention spéciale pour les sièges, très accueillants et très confortables à l’avant comme à l’arrière.

Même si l’Explorer est un véhicule hybride rechargeable, le coffre ne déçoit pas, au contraire. En mode 5 places, vous pourrez compter sur 635 litres jusqu’à la tablette ou 1137 litres jusqu’au pavillon. Pour les familles plus nombreuses, la configuration 7 places permet de maintenir un volume de 240 litres jusqu’à la tablette ou 330 litres jusqu’au pavillon. Ce qui reste tout à fait honorable car en version 7 places, seul le Volvo XC90 fait mieux. Mais si vous avez vraiment besoin de déménager, vous pourrez compter sur 2 274 litres en configuration 2 places.

La dotation technologique est très complète. Rappelons que le Ford Explorer n’est disponible qu’en 2 niveaux de finitions qui correspondent en fait à la « philosophie » que l’on souhaite donner au véhicule : une version ST-Line qui se veut tourner vers le dynamisme et une version Platinum plus orientée vers le confort. Dans les 2 cas, il y a tout ce qu’il faut du point de vue des aides à la conduite et de la techno embarquée : Android Auto, Apple Carplay, caméra 360° avec freinage automatique pour éviter les collisions durant les manœuvres, aides au stationnement (parallèles et perpendiculaires), aide au maintien dans la file, régulateur adaptatif, … il manque juste un mode de conduite semi-autonome.

Du point de vue de l’ergonomie, Ford fait les choses bien. En plus de l’écran tactile central de 10,1 pouces, l’Explorer conserve quelques boutons pour les fonctions essentielles (clim’ sièges chauffants, volume, …). Pour le conducteur, on trouve un combiné d’instrument de 12,3 pouces plutôt pas mal mais avec beaucoup d’espace perdu sur certains affichages.

Sur les routes de campagne, faut éviter de croiser quelqu’un – Ford Explorer ©Autoday

Conduite et motorisation

Comme je le disais plus haut, Ford a eu la bonne idée de faire traverser l’Atlantique à son Explorer mais sans lui enlever son bon gros moteur. Sous le capot on trouve donc un V6 essence de 3.0 litres qui développe 357 ch. Il est associé à un moteur électrique de 73 kW (100 ch). La puissance maximale peut donc atteindre 457 ch pour 825 Nm de couple !

Toute cette puissance permet notamment de tracter jusqu’à 2500 kg. Mais pour des trajets quotidiens, le moteur électrique suffit à déplacer le bestiau sans cramer une goutte de carburant. Ford annonce une autonomie sur batterie de 48 km ; nous avons pu réaliser 43 km en en tout électrique et en cycle urbain (70 km/h max) avec la climatisation (conso électrique durant notre essai : 18,9 kWh/100 km)

La conduite se montre très agréable à condition de ne pas trop brusquer l’Explorer. Même si la prise de roulis reste contenue au regard du gabarit, l’Explorer ne fait pas de miracle : ses 2 466 kg et sa garde au sol de 20,4 cm invitent à une conduite cool. Pourtant lorsque l’on active le mode « Sport » le V6 essence (dont le rugissement est carrément sympa) est capable d’envoyer rapidement l’Explorer à l’allure voulue. En ville, forcément on galère quand vient le moment de se stationner mais sinon ça passe. Bien-sûr, le gabarit n’est pas celui d’une Smart, donc il faut être vigilant, mais il ne se débrouille pas si mal en ville cet Explorer.

La conso n’est pas délirante. En mode de conduite « éco » en cycle mixte avec de la batterie on reste sous la barre des 4 l/100 km. Si vous quittez la ville et en mode de conduite « normal », comptez environ 7 l/100 km avec l’aide du moteur électrique. En revanche, si vous voulez vous amuser en mode « Sport, l’Explorer se montrera plus gourmand et vous demandera entre 12 et 13 l/100 km.

Enfin, hors des routes, l’Explorer porte clairement bien son nom. Grâce à ses différents modes de conduite (sable, neige, …), sa garde au sol, et surtout ses 4 roues motrices, il se montre très à l’aise dans les chemins, les champs et les ornières. Il y a même une instrumentation de bord spécifiques permettant de connaître le braquage des roues, l’inclinaison du véhicules, … Donc oui il sait aussi faire du tout-TERRAIN !

Ford Explorer ©Autoday

Modèle essayé

Ford Explorer finition Platinum
79 000 € + 350 € d’option (peinture « Rouge Lucid ») = 79 350 € TTC avec options

Concurrences :

Nous avons choisi d’exclure les SUV 7 places strictement thermiques comme le BMW X7 ou le Peugeot 5008 par exemple. Mais nous avons choisi d’inclure le Toyota Highlander. Certes le Highlander dispose d’une motorisation auto-rechargeable mais ce choix peut s’avérer pertinent pour les automobilistes n’effectuant pas de petits trajets : les batteries étant moins lourdes, la conso sera moindre sur long trajet.

  • Volvo XC 90 Recharge T8 AWD (390 ch en puissance cumulée) à partir de 82 100 €
  • Kia Sorento Premium 7 places AWD (265 ch en puissance combinée) = 61 940 € + 650 € pour peinture métallisée ou 750 € pour peinture nacrée
  • Toyota Higlander Lounge AWD (248 ch en puissance combinée) à partir de 62 500 €

On aime :

  • le design et les mensurations typiquement US
  • le volume … de tout
  • le rapport performance/prix
  • rouler dans un gros SUV avec un V6 sous le capot sans payer de malus
  • rouler dans un gros SUV sans émettre de bruit ou de pollution

On regrette :

  • des détails de finition intérieur
Le Ford Explorer sur le banc

Ford frappe un énorme coup en proposant un SUV familial 7 places, 4 roues motrices, hybride rechargeable et avec sous le capot un très bon V6 essence bien épaulé par un bloc électrique puissant et permettant une autonomie tout à fait suffisante pour le quotidien. Le tout à partir de 77 000 €. Le Volvo XC90 est battu : certes mieux fini, il est tout de même moins puissant et plus cher. Il se retrouve donc face à un hybride rechargeable et un auto-rechargeable. Ces 2 adversaires sont moins chers en effet, mais ne propose pas le même niveau de puissance et la même noblesse du moteur thermique. Et puis l'Explorer à cette saveur américaine que ne propose pas les 2 rivaux asiatiques.

  • Design
  • Ambiance à bord
  • Conduite
  • Prix
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