March 28, 2024

Essai Suzuki Swift Sport Hybrid – comment on dit « bombinette » en japonais ?

A la fin de l’année 2019, nous avions pu tester la Swift et son hybridation légère de 24V. Cette Swift MHEV nous avait laissé une très bonne impression surtout en terme de consommation.

Avec la Swift Sport Hybrid, on passe à l’étape du dessus. On troque le 1.2 l de 90 ch pour un 1.4 l de 130 ch. Et on augmente l’hybridation légère qui est désormais de 48V.

Et maintenant, voyons voir ce que ça donne !

Design

Si vous aimez la Swift, vous aimerez la Swift Sport Hybrid sans aucun doute. Les différences de design extérieur entre les deux modèles sont minces. A l’avant il est quasiment impossible de faire la distinction entre la Swift et la Swift Sport. A l’arrière, la Swift Sport adopte un diffuseur spécifique dans lequel s’intègre les 2 sorties d’échappement. Bien-sûr, on trouve un petit badge « Sport » qui lèvera explicitement le doute.

Ambiance à bord et infodivertissement

Quand on s’installe à bord de la Swift Sport, on sent qu’on prend place dans une voiture légère et joueuse. Une sorte de kart en plus cossu en somme. Les fauteuils offrent un excellent maintien (à condition de ne pas être trop enrobé). Le petit volant à méplat regroupe les commandes d’aides à la conduite et multimédia.

Juste derrière ce volant, on trouve une instrumentation composée de 2 compteurs analogiques (j’adore !) et un petit écran multifonction.

Dans l’ensemble, cet habitacle est bien bien conçu, la finition et les assemblages sont corrects malgré la profusion de plastiques durs. En revanche, ça manque cruellement de fun. Malgré les petits inserts de couleurs ça et là, certaines japonaises proposent des intérieurs plus pétillants (Nissan Juke par exemple).

L’habitabilité à l’arrière est dans la très bonne moyenne grâce à un empattement de 2,45 m. Les plus grands sont très bien traités grâce à une garde au toit importante

Concernant l’infodivertissement, l’essentiel y est. La Swift Sport intègre Apple CarPlay et Android Auto. En revanche, sur mon modèle d’essai, Android Auto s’est montré un petit peu capricieux. J’ai parfois eu du mal à le lancer et j’ai dû brancher/débrancher à plusieurs reprises le câble USB pour que ça marche.

Conduite et motorisation

C’est le gros point fort de cette Suzuki Swift Sport. Indéniablement, cette petite japonaise vitaminée diffuse un plaisir de conduite réjouissant avec quelques accents de nostalgie. La boite mécanique, cette très bonne réactivité de la caisse grâce à une direction incisive et un très bon train avant, la bonne stabilité grâce à un empattement généreux. Bref, on se régale !

Les 130 ch du 1,4 l Boosterjet font très bien le job. D’autant que la performance du moteur n’est pas altéré par le poids car la Swift Sport ne pèse que 1020 kg. De plus, avec ses 235 Nm de couple, la Suzuki Swift Sport Hybrid affiche un rapport poids/couple de 4,3 Kg/Nm ! Ça c’est typiquement ce qu’aime proposer Suz’ à ses clients !

La micro-hybridation de 48 volts comprend trois principaux composants : un alterno-démarreur de 48V, une batterie lithium-ion de 48V, et un convertisseur 48V-12V (voltage de la batterie principale). L’alterno-démarreur récupère l’énergie lors des phases de ralentissement et de freinage, puis la stocke dans la batterie dédiée. Il utilise ensuite cette énergie, faisant fonction de « moteur électrique » en assistant le bloc thermique dans ses phases de démarrage ou d’accélération. Le passage de 12V à 48V de l’alternodémarreur permet d’accroître l’assistance du moteur électrique, et d’étendre la plage de récupération d’énergie, et donc
d’abaisser la consommation.
Par ailleurs, ce nouveau système se distingue par des fonctions de « boost » et de compensation de couple qui donne un petit effet « coup de pied au cul » en accélération à bas régime.

Au bilan, nous avons relevé une consommation de 5,7 l/100 km sur notre parcours de test qui mêle 1/3 d’urbain (Paris), 1/3 de route secondaire et 1/3 de voie rapide (110 ou 130 km/h).

On aime

  • motorisation et rapport poids/puissance
  • agrément de conduite
  • hybridation légère 48V (consommation raisonnable et coup de boost sympa)
  • dotation technologique (loin d’être ridicule)
  • volume de coffre (460 litres c’est pas dingue pour la catégorie mais pour un SUV de 4,42 m c’est louable)

On regrette

  • Intérieur qui manque de fun
Notre modèle d’essai :

Suzuki Swift Sport Hybrid (SHVS 48V)
22 150 € + 0€ d’option = 22 150 € (hors bonus et aides gouvernementales)

Concurrence
  • Opel Corsa GS Line 1.2 Turbo 130 ch BVA 8 : 23 700 € hors options
  • Abarth 595 1.4 l 16V 145 ch BVM5 : 20 490 € hors options (et 3 portes)
La Suzuki Swift Sport Hybrid sur le banc
7.3

La Suzuki Swift Sport Hybrid fait partie de ses petites bagnoles qui distillent un réel plaisir de conduire. C'est une voiture homogène et sans fausses notes. Les performances sont honorables mais ne feront pas de la Swift Sport Hybrid une concurrente de la VW Polo GTI par exemple. En revanche, elle fera mieux qu'une Seat Ibiza FR et pour moins cher. Enfin, on regrette un intérieur tout à fait correct mais trop sobre.

  • Design7
  • Ambiance à bord6
  • Conduite8
  • Prix8
User Rating: 3 ( 18 Votes )

One Comment

  1. Jean lous Reply

    Vous etes tres exigent pour une citadine, vous regretez je vous cite  » le volume de coffre (460 litres c’est pas dingue pour la catégorie mais pour un SUV de 4,42 m c’est louable »
    Si vous saviez que le coffre ne mesure que 300 litres et que ce SUV qui est plutot une citadine ne mesure pas 4,42m mais 3,80m vous seriez encore plus critique ?

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